À table, c’est la fête !

Aussi loin qu’on puisse chercher, les recettes dont on a trace dans les différentes civilisations sont tout d’abord celles qui sont partagées au cours de festivités. Que ce soient des plats très élaborés ou à haute valeur symbolique, ils sont le reflet d’une société dont les convives se donnent prétexte à rencontre pour déguster et discuter contenu de l’assiette – en tout cas pour nous, Français. Apprécier, commenter, c’est aussi l’attitude engagée du public mélomane qui, se rendant au concert, s’offre une autre dégustation des sens, se laissant guider dans son plaisir au moyen d’un menu unique (le programme), minutieusement réfléchi afin que chaque pièce appelle des saveurs inédites de la précédente pour maintenir en appétit.

Musiciens bons vivants s’il en est, Offenbach et Rossini sont de cette fête dans une déclinaison très bourgeoise qui nous mènera dans notre cuisine à faire découvrir la recette du tournedos qui porte le nom du compositeur.

La Cohue met en œuvre ici un programme sur le thème de l’échange festif, tout comme au Moyen-Âge : les convives partageaient à deux leur tranchoir constitué d’une tranche de pain (c’est d’ailleurs l’origine du mot « copain »). Chanteurs et public se rassembleront lors du trou normand pour une pièce commune percussive où la vaisselle sera reconvertie en objets sonores constituant un orchestre éphémère (10 minutes de répétition collective pour 3 minutes de prestation). Autre lien musico-gastronomique avec un autre duo, celui de deux pianos, l’un un cuisine l’autre sur scène…